L’Histoire des CJN
L’histoire des Cercles des Jeunes Naturalistes
C’est une épopée qui commencera vers la fin des années 20, années que l’on nomme aussi les «années folles».
C’est en 1931 que l’organisme sera officiellement fondé grâce au Frère Adrien Rivard.
1925
En 1925, le Frère Adrien Rivard des Clercs de Sainte-Croix, adapte son club Audubon Junior à une formule de cercles de plus grande envergure et prépare sa campagne de fondation des Cercles de Jeunes Naturalistes.
1931
Le 27 février 1931, le Frère Adrien Rivard présente les Cercles des Jeunes Naturalistes à la Société Canadienne d’histoire naturelle que dirige alors le Frère Marie-Victorin.
Le Frère Marie-Victorin, ce grand botaniste, déclara:
«… les Jeunes Naturalistes vont apprendre à admirer les violettes dont ils épelaient machinalement le nom dans leur abécédaire, ils vont se lier avec l’insecte qui passe et la couleuvre qui fuit, avec le poisson qui brille et l’oiseau qui vole vers le soleil. Ils vont même interroger les pierres de la route et leur arracher le secret du cristal et du fossile.»
Le Frère Marie Victorin
Le Frère Marie-Victorin (né Conrad Kirouac le 3 avril 1885 à Kingsey Falls, Québec et mort le 15 juillet 1944 à Montréal dans la même province) est un religieux canadien, botaniste, intellectuel et écrivain. Au xxe siècle, il est surtout connu pour ses travaux en botanique qui ont probablement culminé avec la publication de sa Flore laurentienne et l'élaboration de l'Herbier Marie-Victorin.
Le Frère Marie-Victorin est l’une des figures les plus importantes du développement des sciences naturelles au Québec. Pour en savoir plus sur lui, consultez les archives de l’Université de Montréal.
Voici 3 des grandes réalisations du Frère Marie-Victorin:
Le Jardin botanique
Fondé le 9 juin 1931 par le frère Marie-Victorin et conçu par l'architecte paysagiste Henry Teuscher.
Le Jardin Botanique de Montréal fondé par le frère Marie-Victorin et conçu par l'architecte paysagiste Henry Teuscher est l'un des plus importants au monde. Il s'étend sur 75 hectares.
L’Herbier de Marie-Victorin
Il est l'instigateur de l’herbier de l’Institut de recherche en biologie végétale.
Développé par le frère Marie-Victorin à partir de 1920, l'Herbier Marie-Victorin est une collection regroupant plus de 634 000 spécimens de plantes séchées, indigènes et exotiques, dont 90% de la flore du Québec. Il est le quatrième herbier en importance au Canada.
La Flore Laurentienne
Il a été le premier à rédiger un livre complet sur la flore du Québec.
La Flore Laurentienne éditée par les Frères des Écoles chrétiennes en 1935, comporte 1568 plantes décrites, 917 pages, 22 cartes et 2800 illustrations du frère Alexandre Blouin. Toujours disponible, l'ouvrage a connu plusieurs éditions.
Victorin, le naturaliste :
Pour mieux connaître le Frère Marie-Victorin, visionnez aussi «Victorin, le Naturaliste,» un très beau documentaire de l’ONF, réalisé par Nicole Gravel.
Entre les années 30 et 60
Le mouvement déborde largement des frontières du Québec : le reste du Canada, l’Europe et l’Afrique, connaissent le vent de fraîcheur qu’apportent les CJN. Encore aujourd'hui, le mouvement initié par les CJN prospère en Belgique. En 2015, en plus de ceux de Montréal, deux nouveaux cercles sont aussi créés, l'un au Maroc, l'autre au Cameroun.
1932
Le succès est total, 50 cercles se fondent en 4 mois, pour atteindre 300 en 1932.
1936-1942
En 1936, le Gouvernement du Québec déclare les CJN «organisme d’utilité publique». En 1942, des amendements à la constitution de la SCHN officialisent l’existence des cercles.
1957
En 1957, les CJN obtiennent leur autonomie de la Société Canadienne d’histoire naturelle par lettre patentes du Gouvernement du Québec. Ils sont constitués en corporation sans but lucratif. En 1965, la Commission Parent recommande la fondation de cercles CJN dans toutes les écoles de la province.
Les années 60
Dans les années 60, la laïcisation du mouvement a dépourvu la plupart des cercles de leurs animateurs. Le nombre des bénévoles ayant chuté, le mouvement doit mettre le rêve de grandeur en perspective, mais les CJN se sont ajustés.
Expo 67 -1977
Lors de l'exposition universelle de 1967 de Montréal, les CJN ont leur propre pavillon ! À partir de 1966, le mouvement se tourne vers l’accessibilité des loisirs en sciences naturelles pour tous. Les divers congrès et colloques des CJN tenus entre 1966 et 1977, permettent au mouvement de redéfinir son orientation.
1970-1980
Dans les années 1970, les facettes du loisir et de l’écologie sont davantage développées. Les CJN arrivent à rejoindre les jeunes par leur ingéniosité. Les CJN innovent au niveau des outils et de la diffusion pédagogique. Ils offrent des diaporamas éducatifs sur les milieux écologiques du Québec de même que le premier logiciel appliqué à la connaissance des sciences naturelles.
2001 à nos jours
En 2001, les CJN célèbrent leur 70 ans d’existence. Ils sont l’un des regroupements jeunesse les plus importants dans l’histoire du Québec. Pour en savoir plus sur les Cercles des Jeunes Naturalistes, vous pouvez consulter l’exposition historique réalisée par le Service d’archives et de documents de l’UQAM.
Aujourd’hui, le mouvement reprend de l’ampleur!
Depuis sa fondation, les CJN ont marqué le Québec : son important matériel pédagogique, une nouvelle approche de l’enseignement des Sciences naturelles et surtout le dévouement passionné de centaines de bénévoles, ont permis à des milliers de jeunes et moins jeunes de découvrir les mille et une beautés de la nature. Le mouvement CJN reprend de l’ampleur et l’avenir semble très prometteur!